Enfants victimes de la violence au sein du couple : la mediation familiale doit être exclue
Publié le :
15/03/2017
15
mars
mars
03
2017
Enfants victimes de la violence au sein du couple : la mediation familiale doit être exclue selon le 5ème plan de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux femmes du Ministère des Familles, de l’Enfance, et des Droits des Femmes.
Le rapport, en son introduction, annonce :
« La protection des mères et des enfants doit être assurée pendant la séparation : dans ces situations, la médiation familiale pour fixer l’exercice de l’autorité parentale est désormais interdite. La protection sera également garantie après la séparation : l’Agence de recouvrement des impayés de pension alimentaire (ARIPA) assurera l’intermédiation, les espaces de rencontre seront consolidés, des « espaces de rencontre protégés » et la « mesure d’accompagnement protégé » seront expérimentés. »
Je cite le rapport : « Objectif 19 : Protéger les mères et leurs enfants dans l’exercice de l’autorité parentale, pendant et après la séparation
La séparation et l’après séparation du couple sont des phases propices aux violences, avec parfois des conséquences fatales. Une étude menée en 2008 par l’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis, faisait apparaître que la moitié des meurtres de femmes entre 2005 et 2008 avaient été commis à l'occasion de l’exercice du droit de visite par le père violent. C’est pourquoi des règles très claires doivent être fixées et des dispositifs spécifiques déployés afin de protéger, dans la durée, la mère et les enfants.
Action 57 : Interdire la médiation familiale pour fixer l’exercice de l’autorité parentale si des violences ont été commises par l’un des parents sur l’autre parent.
L'article 48 de la Convention d’Istanbul prévoit que les parties prennent les mesures législatives ou autres nécessaires pour interdire les modes alternatifs de résolution des conflits obligatoires, y compris la médiation et la conciliation pour toutes les formes de violences couvertes par la convention (dont les violences domestiques).
Conformément à ces engagements, deux leviers seront mobilisés :
- La loi de modernisation de la justice du XXIème siècle sera mise en œuvre. Elle prévoit que lorsque des violences ont été commises par l’un des parents sur l’autre parent ou sur l’enfant, le juge ne peut enjoindre les parents à rencontrer un médiateur familial pour la fixation de l’exercice de l’autorité parentale ;
- La convention cadre nationale relative à la médiation familiale et aux espaces de rencontre 2016-2018, signée entre les Ministères chargés de la justice, des familles, la Caisse nationale des Allocations familiales (CNAF) et la Caisse de mutualité sociale agricole (CMSA), sera mise en œuvre. Elle prévoit que la médiation familiale doit être exclue lorsque le médiateur familial a connaissance de violences conjugales, et qu’il doit, dans ce cas, en aviser le magistrat mandant et orienter le parent victime vers les associations de référence. »
La médiation est exclue car, d’espace sécurisé, elle deviendrait un espace de mise en danger pour la victime et surtout l’enfant – même non présent à la médiation, il est concerné par les mesures à prendre sur l’exercice de l’autorité parentale. La médiation ralentirait le cours de la justice sans permettre la protection des victimes.
Ce dispositif remet la protection judiciaire en priorité par rapport au règlement non judiciaire de la situation, à cause du danger. C’est de la responsabilité des médiateurs et des avocats, que d’éviter tout recours à la médiation, pour privilégier la protection des victimes et au premier chef, des enfants.
La médiation peut dans certaines familles être proposée plus tard, lorsque le cadre de vie est sécurisé et que la violence a cessé, définitivement.
Historique
-
Choix du nom de l’enfant : il faut bien réfléchir… - La Gazette du Palais
Publié le : 15/03/2017 15 mars mars 03 2017(NPU) Droit de la famille / (NPU) Changement de nomDes parents choisissent, à la naissance de leur enfant, par déclaration conjointe reçue par un officier de l’état civil, d’accoler leurs deux noms pour nommer leur enfant. Après...Source : www.gazettedupalais.com
-
Enfants victimes de la violence au sein du couple : la mediation familiale doit être exclue
Publié le : 15/03/2017 15 mars mars 03 2017Familles je vous aimeDroit de la famille, des personnes et de leur patrimoine / Filiation(NPU) Droit de la familleEnfants victimes de la violence au sein du couple : la mediation familiale doit être exclue selon le 5ème plan de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux...
-
Enfants victimes de la violence au sein du couple : un mari violent n'est pas un bon père ...
Publié le : 14/03/2017 14 mars mars 03 2017Familles je vous aimeDroit de la famille, des personnes et de leur patrimoine / Filiation(NPU) Droit de la familleENFANTS VICTIMES DE LA VIOLENCE AU SEIN DU COUPLE : UN MARI VIOLENT N’EST PAS UN BON PERE selon le 5ème plan de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux f...
-
Quid des droits de succession en cas révision du PLU postérieure au décès - Fiscalonline
Publié le : 13/03/2017 13 mars mars 03 2017Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine / Patrimoine et successionLe député de Haute-Savoie Cyril Pellevat a interrogé le gouvernement sur la fiscalité applicable aux droits de mutation de parcelles subissant un changement de classement au pla...Source : www.fiscalonline.com
-
Le délai de déclaration de naissance porté à 5 jours - La Gazette
Publié le : 07/03/2017 07 mars mars 03 2017(NPU) Droit de la familleUn décret du 2 mars tire les conséquences de la prorogation du délai de déclaration de naissance de trois à cinq jours par le législateur en reprenant et en adaptant l’article u...Source : www.lagazettedescommunes.com
-
Tutelle, curatelle, mesure de sauvegarde : comment lancer la procédure ? – L'écho des seniors
Publié le : 03/03/2017 03 mars mars 03 2017Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoineAider et surtout protéger une personne dont les facultés mentales ont décliné fait aujourd’hui partie du quotidien de près d’un million de Français. Mais à l’heure où l’on réali...Source : l-echo-des-seniors.fr